mardi, mai 17, 2005

Souvenirs

Etant chez mon père et ayant des bouquins a rechercher, j'en ai profité pour faire un saut au grenier. Le grenier, cet endroit où s'entassent mes souvenirs : le coin où nous avions établi notre "squat" où rien n'a bougé, les cadavres de bouteilles, les cendriers non vidés, les paquets de gateaux pas entamés, nos "tags" à la con sur les chaises, les bois de fenetres et les murs en agglos, la "deco" assez decalée avec parasol Kanterbrau, couvertures marocaines, lit de camp plus que bancal... Que de bons moments passés dans ce lieu subitement abandonné je ne sais plus pourquoi, certainement au profit d'une vraie cabane, plus eloignée des parents, où nous pouvions etre plus libres pour faire nos premieres vraies conneries.
Vient ensuite le coin où sont stockées toutes les vieilleries, le train electrique pour lequel nous avions parcouru pendant des mois les petites annonces afin de trouver de nouvelles pièces, les porte-clés publicitaires rapportées par centaines par mon grand-père maternel lorsqu'il était représentant en lessives qui étaient stockés dans une vieille valise et que mon frère et moi croyions etre un trésor, ma trousse de collégienne et son contenu intact, antiseches sur Pythagore et compagnie, petits mots plein de ragots des amis de l'époque ; la réponse à la lettre que nous avions envoyée à Astrapi lorsque le lapin d'Eve avait volontairement sauté sur notre barbecue et plein de petits riens qui font travailler la mémoire...
Malgré tout, j'ai eu une jeunesse heureuse.

Lors de ce périple dans l'antre de mon passé, mon regard fut tout de suite attiré par un truc qui avait l'air tout doux, je m'approche un peu et là, horreur, le truc en question est une tourterelle morte en etat de décomposition avancée. Heureusement, Guillaume était là pour la balancer par la fenetre.

A retenir pour le futur :
- Se méfier des "trucs" qui ont l'air doux, et pas que des trucs d'ailleurs, aussi des "vivants".
- Penser à toujours frauder lors des petits trajets en TER, les controleurs y sont souvent bien cons.
- Arreter de mettre les pieds dans les endroits où l'on vend des livres, j'y claquerai ma pension. Aujourd'hui, je me suis offert Carnets 1978 de Cohen et Veronika décide de mourir de Paulo Coehlo.

2 Comments:

ohoh said...

sorry pour mon incultisation chronique mais j'aimerais savoir ce que c'est le bouquin de cohen

18 mai, 2005 17:40  
carttoutcourt said...

Yo
En fait c'est un bouquin qu'il ecrit sous forme de journal quand il a 83 ans et qu'il sent qu'il va crever.
J'ai lu hier soir les cent premieres pages et c'est assez glauque, il est obsédé par la mort.

18 mai, 2005 19:23  

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